Ilena Spinelli ||*

BY ME

Sotto il sole de Napoli.

Prénom(s), Nom :

Date et lieu de naissance :

Origine(s) et nationalité(s) :

Occupation :

Spécialités :

Di tutto di più.

Ferite sulla sabbia.

« Isabelle ! Allez, dépêche-toi, on va encore être en retard !
-C’est bon j’arrive !
-Qu’est-ce que tu peux être longue !
-Figures-toi que je préparais ta fille !
-Oh… Dans ce cas c’est différent… »

Monsieur et Madame Spinelli… Un couple charmant, accompagnés de leur fille unique Ilena, se rendait en cette belle après-midi d’octobre, certes fraîche mais ensoleillée, à la maternité de la capitale. Et ce, pour rendre visite à une cousine de la famille, qui venait tout juste d’accoucher. Il fallait donc à tout prix voir le nouveau né, ainsi que sa mère, et retrouver par la même occasion les ¾ des Spinelli. Oui, l’esprit de famille était omniprésent chez eux, ça avait toujours été ainsi, et d’ailleurs Isabelle avait mis un certain temps à s’y faire, découvrant ce petit détail en intégrant le cercle familial et tout ça en se mariant. Mais ça n’était pas prêt de déranger Ilena, bien au contraire. Souvent bien seule à la maison, elle appréciait voir tout ce petit monde, avoir en quelque sorte de la compagnie, bien que la majorité de ceux qui la composaient étaient bien plus âgés qu’elle. Du haut de ses 5 ans elle avait souvent à faire à des adultes, ou encore des enfants de plus d’une dizaine d’années… Mais elle s’en moquait, c’était mieux que rien !

Arrivée à l’hôpital, la fillette suivit sagement ses parents, observant de son regard bleu tout ce qui pouvait les entourer. C’est que mine de rien, c’est impressionnant un service obstétrique pour une enfant de son âge. Ces longs couloirs blancs, ces nombreuses portes closes, des pleurs de bébés, et une infirmière traversant le corridor de temps à autre… En sommes un univers bien particuliers, et surtout inconnu. Enfin, une fois dans la chambre de la nouvelle maman, tout sembla redevenir comme qui dirait « normal ». Ilena se sentait bien à l’aise, se retrouvant dans un milieu déjà plus commun, celui d’une chambre.

« Il est où le bébé ? »

Curieuse et impatiente… Deux adjectifs qui définissaient bien la miss. Elle était pétillante et pleine de vie, voir même parfois fatigante. Comme n’importe quel enfant curieux de découvrir le monde qui l’entoure, non ? Pour sa part, elle voulait faire la connaissance de son nouveau petit cousin. Son attitude avait eu pour effet de faire sourire sa cousine, qui tenait l’enfant tout contre elle, allongée sur son lit. C’est Mr. Spinelli qui souleva Ilena de terre, et vint l’asseoir sur ce même lit, pour qu’elle puisse alors voir le bébé.

« Le voilà…
-Ilena, je te présente Ruben.
-Oh. Il est… Euh... Petit. »

Quelle remarque perspicace ! Du Ilena tout craché ! Elle observa silencieusement le nourrisson durant quelques instants, puis fini par mitrailler littéralement sa cousine de questions en tout genre. Elle était intriguée, ça pouvait se comprendre après tout… Cette dernière y répondit avec plaisir. "Comment il est arrivé ici ? Pourquoi c'est pas une fille comme moi ? Il va grandir ? Il pourra jouer avec moi ? Je suis grande cousine ? Trop bien !" Et j'en passe. Un vrai moulin à parole cette gamine quand elle s'y mettait ! Cela occupa la majorité de leur temps de visite. C’est ainsi qu’ils passèrent un agréable moment tous ensemble. Le temps passa à une allure folle, bien trop vite au goût d’Ilena d’ailleurs. Il était temps de laisser la jeune maman et son bébé se reposer, les visites étaient terminées. Les Spinelli quittèrent donc l’hôpital, après avoir embrassé tout le monde, et regagnèrent leur voiture sur le parking. Alors qu’Isabelle attachait sa fille à l’arrière, cette dernière la fixa et lui demanda.

« Je peux avoir le même à la maison ? »

Sa mère se mit à rire doucement, et lança un regard à son mari. Ilena avait demandé ça avait tant d’innocence… S’en était touchant. Mais elle n’eut aucune réponse. Simplement car ses parents ne voulaient pas la décevoir, car ce n’était pas dans leur projet d’avoir un second enfant. Heureusement qu’elle n’avait pas trop espérer ce petit frère, car au jour d’aujourd’hui elle serait encore entrain de l’attendre !

Un regard en coin et discret, par-dessus les étagères du rayon que parcourait Ilena, sans trop faire attention aux articles présentés. Non, son regard était plutôt posé sur Matteo, qui se trouvait dans l’allée d’à côté. Et quand ce dernier vint à tourner la tête vers elle, la brunette s’empressa de baisser immédiatement son regard, feintant d’avoir trouvé quelque chose d’intéressant. Bien que cela se révélait être un brin compliqué, vu ce qui se présentait à elle. Un tas de gadgets dont jamais elle n’aurait soupçonner l’existence, et qu’elle ne penserait jamais utiliser. Pourquoi s’étaient-ils rendu dans cette boutique de farces et attrapes déjà ? Elle n’en savait trop rien… En passant dans la vitrine, toutes ces couleurs flashy avaient attiré son regard, qui pour le coup s’était révélé être semblable à celui d’une fillette, et son âme d’enfant l’avait poussé à y jeter un coup d’œil, entraînant bien évidemment Matteo avec elle. Et voilà dix bonnes minutes qu’ils se baladaient dans la boutique, finissant par se retrouver l’un en face de l’autre, séparé par une double étagère, plus petite qu’eux. Ilena sentait que le regard de son meilleur ami demeurait posé sur elle, et si elle ne trouvait pas vite un moyen de faire diversion, ses joues allaient se teinter de rose, et sa gêne paraîtrait aux yeux de tous. Elle se pencha, et récupéra alors au bas de l’étagère, sur la dernière tablette, un jouet que les enfants adorent et que les parents apprécient moins généralement : un pistolet à eau. Et il s’agissait du modèle d’exposition. Ilena fixa l’objet, puis Matteo, et laissa se dessiner au coin de ses fines lèvres, un léger sourire.

« Je paris que tu as toujours rêvé d’en avoir un comme celui-la !

–dit-elle d’une voix taquine.

–Tu crois qu’il fonctionne ?

»

Elle n’attendit pas sa réponse, et appuya sur la gâchette, alors qu’il était tourné en direction de Matteo. Un jet d’eau s’en échappa, mouillant alors le jeune homme, qui ferma automatiquement les yeux, et plaçant sa main devant son visage. Ilena se figea, et laissa un petit rire cristallin franchir le seuil de ses lèvres, légèrement entre ouvertes. Il faisait une de ces têtes, elle n’avait pas pu s’en empêcher. Et puis elle avait trouvé le bon moyen pour qu’il détourne le regard ! Encore mieux, il avait fermé les yeux !

« Je… Je suis désolée…

-reprit-elle entre deux éclats de rire.

-Tu vas voir toi !
-Non mais… Qu’est-ce que tu vas faire ?

–demanda-t-elle, un brin inquiète, en le voyant faire le tour. Son sourire ne quittait pas son joli visage, aux traits si fins.

-Tu ne paies rien pour attendre ! »

Oup’s ! Mauvais signe ! La miss ne perdit pas de temps pour filer, prenant la direction opposée à celle de Matteo, et prenant soin de rester armée. Ca pouvait toujours servir après tout ! Ils tournèrent un petit moment ainsi dans les rayons, se faisant très vite remarquer. Pas assez rapide, elle se fit rattraper sans grand mal. Son seul moyen de défense était l’attaque, au pistolet à eau ! Elle ne se gêna pas pour tirer sur le jeune homme. Malheureusement pour elle, elle fut désarmée aussi vite qu’il l’avait rattrapé. Manque de bol, n’est-ce pas ? Matteo la fixait désormais, avec ce regard victorieux, vengeur.

« Non… Tu ne vas pas oser…
-Je vais me gêner, tiens !
-S’il te plait… Aaaah ! »

Il venait de tirer, et l’eau s’avérait être assez froide, d’où ce petit cri de surprise. Ilena regarda l’état de son t-shirt, désormais trempé, et releva les yeux pour croisé le regard amusé du beau brun. Non mais… Elle allait riposter, sentant ce désir de vengeance se faire de plus en plus présent, ne cessant de croître et ce d’une manière incroyable. Mais elle n’en eut pas le temps. La propriétaire du petit commerce venait de faire son apparition, à l’autre bout de la pièce, sortant tout juste de derrière la porte de l’arrière boutique. Visiblement, elle n’était pas commode, et la plaisanterie ainsi que le jeu ne devait pas souvent la dérider et lui faire décrocher un sourire. Le comble quand on tient un tel magasin, non ? Ilena la regarda, et constatant qu’elle n’avait pas l’air commode, et que visiblement elle s’apprêtait à les chasser, elle prit les devants. Ni une, ni deux, elle s’empara du pistolet, le laissa sur la première étagère qui se présenta à elle, pour finir par glisser sa main dans celle de Matteo et l’entraîner vers la sortie.

« Viens par là si tu veux qu’on s’en sorte indemne ! »

-s’exclama-t-elle en riant.

Ils sortirent donc de la boutique, comme deux gosses qui venaient de se faire courser par la vieille voisine d’en face, qui les aurait pris sur le fait, entrain de faire une énorme bêtise. Ilena avait bien du mal à s’arrêter de rire. Elle reprit peu à peu son souffle, ainsi que son sérieux, et passa derrière Matteo, pour finalement passer ses bras autour de son cou, et lui sauter dessus, prenant place sur son dos. Digne d’une enfant ? Mais non voyons… D’une feignante sûrement, mais elle n’était plus une enfance –en apparence.

« Aller… Pour te faire pardonner, tu vas m’offrir une glace ! »

Matteo tourna légèrement la tête, et elle lui offrit un joli sourire innocent, pour finir par déposer un baiser sur sa joue.

Mia dolce vita.

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